Demande de soutien à la CNDH-RDC par les victimes des massacres et atrocités au Sud-Kivu en vue de rendre justice

Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo (CNDH-RDC), Paul NSAPU MUKULU, a rencontré des représentants des victimes de massacres et d’atrocités commis dans la Province du Sud-Kivu lors d’une audience tenue le mercredi 7 juin 2023 à Kinshasa. Cet échange a eu lieu dans le Cabinet de Travail du président et a été relayé par la Cellule de Communication de la CNDH-RDC, une institution citoyenne qui soutient la démocratie.

Au cours de cette réunion, les deux parties ont examiné en détail les besoins des victimes et des survivants des atrocités commises au Sud-Kivu au fil des décennies. À la fin des discussions, Blaise Bagalwa Muhara, l’un des représentants des victimes, en a fait la restitution.

(…) Un document reprenant tous les besoins des victimes et des survivants des atrocités commises au Sud-Kivu a été présenté au président de la CNDH. (…) Nous sommes venus solliciter l’aide de la CNDH pour que justice soit rendue en faveur des victimes des massacres et des autres atrocités commises au Sud-Kivu pendant des décennies. (…) Nous voulons que les responsables de ces atrocités soient condamnés, a-t-il déclaré.

Il a poursuivi en disant : “(…) Nous sommes indignés de voir que les auteurs de ces atrocités sont libres dans notre pays et se déplacent comme ils le souhaitent. Certains occupent même des postes à responsabilité, alors que pendant des décennies, ils ont causé d’horribles souffrances aux populations du Sud-Kivu.”

L’orateur a également souligné le “sentiment de soulagement” ressenti lors de leur rencontre avec le président de la CNDH-RDC, qui a pris en compte leur document et a promis de s’impliquer dans ce dossier.

Selon Blaise Bagalwa Muhara, les victimes sont soutenues par une organisation de défense des droits de l’homme appelée “SOS IJM”.

Il convient de rappeler que la CNDH-RDC est un organisme technique et consultatif chargé de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Cette institution citoyenne qui soutient la démocratie veille au respect des droits de l’homme et des mécanismes de garantie des libertés fondamentales. Dans l’exercice de sa mission, la CNDH-RDC est soumise uniquement à l’autorité de la loi.

Séminaire d’Orientation Budgétaire (SOB 2024)

SOS IJM en tant que Société Civile au Séminaire d’Orientation Budgétaire (SOB 2024), organisé par le Ministère du Budget via son Comité de pilotage et d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques, à travers le projet ENCORE appuyé par la Banque Mondiale.
Ce séminaire se tient à l’Hôtel Sultani à Kinshasa depuis lundi 08 et se clôture ce mercredi 10 mai 2023. Rappelons qu’avant ce Séminaire, la Société Civile a eu un atelier préparatoire du SOB24 du 5 au 7 mai 2023, dans le but de travailler sur les recommandations à apporter au Gouvernement, afin qu’elles soient prises en compte lors du SOB24 ainsi que dans la programmation Budgétaire de 2024.

RDC: SOS IJM et DFJ plaident pour la prise en charge effective des besoins des victimes des crimes de masse en RDC

SOS Information Juridique Multisectorielle (SOS IJM) et la Dynamique des Femmes Juristes (DFJ), en collaboration Women’s International Peace Center et Cordaid dans le cadre du projet «Just Future», ont tenu une conférence de presse sur la présentation des besoins des victimes des crimes de masse et crimes de guerre dans les Kivu en matière de réparation et justice. Elle était animée par Me Guy Mutumbi, consultant auprès de la DFJ et Me Huguette MATABARO, la Chargée de Lobby et plaidoyer à SOS IJM. C’était en présence de deux représentants des victimes qui ont fait expressément le déplacement de Kinshasa pour donner un peu plus d’efficacité à cette action.

Il était question au cours de cet échange avec les professionnels de presse de continuer à faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour la prise en charge effective des victimes des affres de la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Pour ce faire, deux cahiers de charge ont été produits pour expliquer en détail ces besoins dans plusieurs localités dans les provinces du Nord et Sud-Kivu notamment Kaniola, Kabare, Kasika, Katogota, Bunyakiri, Lemera et Makobola.

C’est dans cette optique que les activités de monitoring des crimes de masse commis entre 1996 à nos jours et l’identification des victimes et des associations existantes ainsi que leurs besoins en réparation ont été conduites par SOS IJM dans le programme «Just Future». Ces actions visent à accompagner les victimes afin qu’elles puissent exercer leurs droits, bénéficier de la procédure des réparations prévues par l’État, poursuivre et juger les auteurs des crimes perpétrés en RDC.

Cependant, les deux organisations ont déclenché la sonnette d’alarme pour alerter sur les risques réels de la politisation du Fond National pour les Réparations des Victimes des guerres (FONAREV) et qu’il était impérieux que cet organe soit dirigé par une personnalité neutre ayant la totale connaissance des réalités de cette partie du pays. Cet établissement public aura comme mission de mobiliser et de collecter les ressources financières destinées aux réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes.

SOS IJM est une association sans but lucratif qui a vu le jour en universitaire en 2007 à Bukavu dans le Sud-Kivu. Elle intervient dans le lobby et plaidoyer au niveau provincial, national, régional et international. Elle a pour objectif de contribuer à la promotion de la connaissance des droits humains et libertés fondamentales ainsi qu’à leur mise en œuvre effective.

Source: https://actualite.cd/2022/12/30/rdc-sos-ijm-et-dfj-plaident-pour-la-prise-en-charge-effective-des-besoins-des-victimes

Mot des organisations de défense des droits humains à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme célébrée le 12 décembre 2022.

Lieu : Hôtel Béatrice à Kinshasa.

Honorable Président de la Commission Droits de l’Homme de l’Assemblée nationale ;
Excellence Monsieur le Ministre des Droits humains ;
Excellence Mme la Ministre du genre, famille et enfant ;
Monsieur le Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chef de missions diplomatiques accrédités en RDC ;
Cher.e.s collègues membres des organisations des droits humains ;
Mesdames et messieurs, à vos titres et qualités respectifs.

À l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme, sous le thème « Dignité, liberté et justice pour tous », nous saluons les efforts du gouvernement congolais dans la mise en œuvre des recommandations issues du 3ᵉ cycle de l’Examen périodique Universel. Tel est le cas des consultations qui ont conduit à la rédaction du rapport intérimaire de suivi des recommandations acceptées par la RDC lors de son dernier examen en 2019.

Il en est de même de la publication, par le Gouvernent, du Livre blanc sur l’agression avérée et les différents crimes commis dans ce contexte par le M23/RDF, lequel recueille des preuves irréfutables qui permettront de réclamer et d’obtenir justice pour que plus jamais la barbarie ne se répète.
Nous déplorons le récent massacre faisant plus 131 civils tués à Kishishe au Nord Kivu, tel qu’indique le rapport préliminaire de la MONUSCO. C’est exactement dans ce cadre que la CENCO et la société civile ont organisé une marche pacifique en date du 02 décembre 2022 pour dénoncer le silence du monde face à la tragédie humaine qui sévit à l’Est de la RDC depuis plusieurs années.

En termes d’avancées, nous évoquons le vote, par l’Assemblée nationale, de la Loi portant principes fondamentaux relatifs à la réparation des crimes de violences sexuelles et autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, lequel attend son examen, au Sénat, pour permettre aux victimes d’accéder aux réparations à la fois individuelles et collectives.

Il y a lieu de noter l’évolution du processus de la Loi portant protection et responsabilité des défenseurs des droits humains en RDC dont, une fois adoptée, pourra placer la RDC sur la liste des autres pays africains qui en dispose, à savoir la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkinafaso.

Sous un autre angle, la répartition équitable de nouveaux magistrats recrutés, permettra de palier à la carence des effectifs dans plusieurs juridictions, plus particulièrement en milieu rural.

Notons également la mise en place d’une Stratégie sectorielle des droits humains en République Démocratique du Congo, laquelle attend son adoption par le Conseil des Ministres.

Malgré ces avancées considérables, il est noté une régression dans le respect des droits humains sur toute l’tendue du territoire national, laquelle se caractérise par des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des cas de torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants.

Entre le 1er janvier au 10 décembre 2022, l’Organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), a documenté 294 cas des violations et abus contre les défenseurs des droits, les journalistes et les médias en RDC. Ces violations sont plus constituées d’assassinat, menace, arrestation et détention arbitraire,
harcèlement judiciaire, intimidation, cambriolage des bureaux et des véhicules des DDH, journaliste et activistes pro démocratie ainsi que de coupure du signal de plusieurs médias.

A titre d’exemple, au Sud-Kivu, même des députés provinciaux sont empêché de tenir leur plénière et humilié en pleine journée. Tel est le cas du Vice-Président de l’Assemblée Provinciale, et Bâtonnier honoraire de l’Ordre des avocats de cette Province, qui a été agressé publiquement, pour avoir présidé une plénière sous une forte tention. Malheureusement, aucun procès n’a été organisé en flagrance pour juger les auteurs desdits faits ignobles bien identifiés.

Excellences Madame, Monsieur les ministres,

Nous rappelons que plusieurs parties du pays, notamment les provinces de l’Est, le Kasaï ainsi que le Mai – ndombe continuent de faire objet des violations graves du droit international public et du droit international humanitaire et dont la femme en paye un lourd tribut.

Nous demeurons convaincus que pour mettre fin à ce cycle de violence inouïe, il est un impératif que les auteurs matériels et intellectuels soient punis, que les victimes de cette tragédie humaine accèdent aux réparations individuelles et collectives, que le processus de vérité et réconciliation soit enclenché et que les véritables réformes des institutions judiciaires et sécuritaires s’en suivent. Tel est le combat quotidien du Dr. Denis MUKWEGE, Prix Nobel de la Paix 2018, qui demande, de manière incessante, la mise en oeuvre des recommandations issues du rapport du projet mapping des Nations Unies en RDC.

Il y a lieu de soulever également, le fait que les Défenseurs des droits de l’Homme, les dénonciateurs, les lanceurs d’alertes, les journalistes ainsi que les activistes pro démocratie, qui dénoncent au quotidien le Génocide des Congolais pour les Gains Économiques (GENOCOST), ne sont pas à l’abris des menaces, des arrestations arbitraires, des intimidations, de l’exil forcé, voire de l’assassinat.
Au regard de ce qui précède, nous notons que la restauration de la paix n’est possible en RDC qu’à travers la mise en place des mécanismes de Justice Transitionnelle et l’adoption de textes protégeant, de manière effective, les défenseurs des droits humains engagés, au quotidien, pour l’émergence d’un État de droit.

C’est pourquoi nous exhortons le Parlement congolais à parachever le processus du vote de loi portant protection des défenseurs des droits humains conforme aux standards internationaux.

En même temps, nous demandons au Gouvernement de déclencher les mécanismes de Justice transitionnelle pour l’établissement d’un tribunal pénal spécial ou des Chambres mixtes spécialisées pouvant juger les auteurs présumés des crimes graves commis en RDC et de donner accès aux victimes à des réparations collectives et individuelles. Cela freinera toute personne qui continuerait d’alimenter les groupes rebelles à l’échelle nationale au détriment du peuple suffisamment meurtri. Pour y arriver, nous demandons au Gouvernement de saisir officiellement le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour solliciter une Résolution créant le Tribunal Pénal pour la RDC.

Fait à Kinshasa, le 10 décembre 2022.

Je vous remercie.

Justin BAHIRWE
Coordonnateur / SOS IJM

SOS IJM: Les priorités relatives aux fonds de réparation décaissés par l’Ouganda

Dans l’émission OKAPI SERVICE de ce lundi 19 septembre, Me Justin Bahirwe de l’ONG SOS IJM revient sur les priorités relatives aux fonds de réparation décaissés par l’Ouganda en faveur des victimes de Kisangani. #justice #humanrights #DroitsHumains #okapi

Vous pouvez suivre l’intégralité sur https://soundcloud.com/sosijmasbl/reparationenfaveurdesvictimes?si=76a47eaf7d7142a4805e8f86eb63fd68

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